Plus de la moitié de l’eau distribuée à votre robinet est captée dans les eaux souterraines. Le reste provient des eaux superficielles (torrents, rivières, lacs).

Avant d’être distribuée, l’eau est décontaminée de ses impuretés. Après son utilisation, vos eaux usées suivent toujours le même cycle. Elles sont acheminées vers une centrale d’épuration pour un nettoyage avant d’être rejetées dans la nature pour être recaptées, retraitées, redirigées chez vous, puis redécontaminées et rejetées dans la nature… C’est à ce stade, que l’on constate que nos aptitudes à supprimer les contaminants sont limitées et que reste présente une multitude de micropolluants plus ou moins nocifs pour le vivant.

  • Quels sont ces micropolluants ?


Les micropolluants retrouvés dans l’eau du réseau sont des substances qui entrent dans la composition de produits à usage domestique, médical, industriel ou agricole et se retrouvent donc présentes dans notre environnement du fait de l’activité humaine.
Ils ont même à très basse concentration (de l’ordre du µg/L au ng/L) un impact dangereux pour la santé humaine, animale, végétale et les milieux aquatiques. De nombreux produits chimiques ( antibiotiques, anticonvulsifs, antidépresseurs, antiépileptiques, antihistaminiques, déchets radioactifs… ) passent non seulement à travers une règlementation internationale trop laxiste voir inexistante en matière d’eaux usées mais aussi à travers les mailles de filtration des Stations d’Épurations. Aujourd’hui, les eaux usées sont contaminées par une trop grande quantité et variété de micropolluants et trop nombreuses restent encore les molécules chimiques non identifiées car volontairement non officiellement déclarées.
Selon Hélène BUDZINSKI Chimiste, directrice de recherche CNRS, Université de Bordeaux, spécialisée dans la détection des micropolluants, « la production de produits chimiques a été multipliée par 50 depuis 1950. Et elle devrait encore tripler d'ici 2050.

  • Quel impact des micropolluants sur le vivant ?


L’impact significatif sur le milieu aquatique de nombreuses substances organiques dont la cyperméthrine (pesticide), un PCB, un type d’œstrogène (hormone), l’amoxicilline (antibiotique) a été largement mis en évidence. De nombreuses espèces ont été touchées et l’homme n’est pas épargné.
Les micropolluants organiques (composés aromatiques, hormones, résidus médicamenteux, pesticides…) ont des effets reconnus sur les organismes vivants, certains étant déclarés comme perturbateurs endocriniens ou cancérigènes... Les micropolluants inorganiques (des métaux principalement) peuvent avoir différents effets sur la santé, selon leur nature, tels que certains cancers, l’atteinte du système nerveux, des troubles gastriques… Selon Achim Steiner, ancien directeur du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, plus de la moitié des lits d’hôpitaux sont occupés par des personnes souffrant de maladies dues à la pollution de l’eau.

  • Comment les communautés tentent-elles de protéger l’eau contre la pollution aux microparticules ?


C’est un véritable défi pour les communautés urbaines d’une part car la règlementation selon les pays n’impose pas systématiquement le traitement des micropolluants des eaux usées. Et rares sont les pays comme la Suède ou la Suisse qui se donnent pour objectif de traitement un rabattement de la charge en micropolluants de plus de 90% d’ici 2040 ! Cependant, des technologies existent pour minimiser de façon ciblée, les rejets dans les eaux usées avant traitement par les STEP (Station d’Epuration) mais leur coût freine leur adoption en raison de la multitude des sources (agriculture, industrie, établissements hospitaliers, ménages, élevage, centrales nucléaires…) et les principaux concernés n'ont soit aucune obligation de résultat, soit aucune norme de rejet identique.
D’autre part, les rendements d’épuration des STEP restent très variables en fonction des micropolluants.

En résumé, tant que les collectivités publiques et politiques n’auront pas légiféré et établi de limites à la pollution des eaux usées, il y aura dans le monde entier même dans deux villages voisins des inégalités de traitement de l’eau potable. Face à ce vide juridique, à cette inégalité de traitement de l’eau, et par soucis d’économie, on fait appel au bon sens de chacun d’entre nous pour nous équiper de solutions de traitement de l’eau et satisfaire à votre exigence de qualité.

  • Le constat en matière de filtration des eaux usées :


Actuellement, le procédé d’adsorption sur charbon actif retient sélectivement selon le procédé de traitement actif appliqué au charbon certains polluants bien ciblés. Ce procédé est couplé à un traitement à l’ozone ou de peroxyde d’hydrogène qui se chargera de dégrader d’autres micropolluants par une réaction d’oxydation chimique ( qui casse la molécule et crée des sous-produits parfois plus dangereux que la molécule de base). L’ensemble est donc partiellement efficace et ne permet donc pas d’éliminer complètement les micropolluants.

Seule la filtration membranaire par osmose inverse permet un taux d’abattement supérieur à 98%. Cette solution de traitement naturel qui a l’avantage d’être très performante actuellement utilisée pour l’eau potable, reste difficilement à applicable pour le traitement des eaux usées pour plusieurs raisons. Coût élevé, nécessité d’une préfiltration pour éviter une saturation rapide des membranes, nécessité d’une pression et d’un débit élevé et tous les pays ne sont pas en mesure d’imposer des taxes permettant ces installations. Quoi qu’il en soit l’osmose inverse reste sans nul doute la plus performante et la plus naturelle des techniques de filtration qui s’effectue sans ajout chimique et que l’on peut au final installer chez soi.

  • L’osmose inverse à domicile :


En règle générale, un osmoseur est composé de différents filtres qui vont éliminer le chlore, les sédiments les métaux lourds et d’une à plusieurs membranes à osmose inverse constituées d’un film semi-permanent enroulé en spirale qui permet de séparer à 99,99% les contaminants les plus fins (0,0001 micron) de l’eau brute et de fournir de l’eau purifiée. Pour ceux qui se posent la question du devenir de l’eau de rejet des osmoseurs, appelée concentrat, celle-ci est n’est pas perdue. Une fois allégée des impuretés par les membranes, elle est repotabilisée par la station de traitement d’eau locale pour vous être distribuée au robinet. Vous pouvez également la collecter et la réserver à un usage non alimentaire.

Références :
« MÉDICAMENTS ET ENVIRONNEMENT » RAPPORT de l’Académie nationale de Pharmacie - Centre de l’information de l’eau CRIEAU- L’eau, l’industrie et les nuisances ed. Johanet - Quentin Aemig, Arnaud Hélias, Dominique Patureau, Impact assessment of a large panel of organic and inorganic micropollutants released by wastewater treatment plants at the scale of France, Water Research (2020) - DOI : https://doi.org/10.1016/j.watres.2020.116524 - La commune française, n°10, février 1952 et “ L’eau source de santé et de vie ou de maladies et de mort ” n°15, mars 1952

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